
La biodiversité menacée
La zone de Bel air : un réservoir de biodiversité menacé
La zone de Bel air est située au nord-ouest de la métropole de Montpellier, elle couvre une surface de plusieurs centaines d’hectares et s’étend sur 4 communes différentes dont trois appartiennent à la métropole de Montpellier.
Cet espace est habité par de nombreuses espèces menacées d’amphibiens (Grenouille rieuse, Crapaud commun), d’oiseaux (Fauvette orphée, Pipit rousseline, Pie grièche méridionale, Busard cendré, Alouette lulu, Pie grièche à tête rousse…), d’insectes (Marbré de vert, Piéride du chou, …) et de plantes (Anémone du Caen, Glaieul douteux, Luzernes à fleurs unilatérales, …). Trois de ces espèces sont protégées par des Plans Nationaux d’Actions (l’Odonate, la Pie grièche méridionale et la Pie grièche tête rousse) déployés sur le périmètre de Bel air. C’est donc un réservoir de biodiversité aussi rare que précieux au niveau régional mais également national et européen. Cet espace est très menacé par la construction du 3ème tronçon du L.I.E.N. (+/- 15 ha), la relance de l’activité de l’éco-parc de Bel air et l’extension de la zone d’activité du Mijoulan (30 ha).
Des études récentes de 2016 sur la biodiversité ont montré que cet espace est le plus riche en termes de biodiversité de l’ensemble du territoire de la métropole. La métropole a tout fait pour ne pas que ces documents soient diffusés et a décidé de ne pas protéger son patrimoine naturel : en effet le SCoT validé en 2019 autorise l’extension de 30 hectares de zone d’activités sur la zone de Bel air - Naussargues et suggère une extension encore plus grande) .
109 espèces protégées sont impactées d’après la dérogation de 2019 relative aux espèces protégées. Vous pouvez lire cette liste dans l'arrêté préfectoral de 2019 .
Au printemps 2020, des recherches sur place par des membres du collectif SOS Oulala ont
identifié 5 espèces non prises en compte et de nouvelles stations :
- Cordulie à corps fin
- Engoulevent d’Europe
- Bruant zizi
- Rossignol Philomèle
- Loutre d'Europe
- 5 Nouvelles stations de glaïeul douteux

Un recours gracieux puis en contentieux auprès du préfet de l'Hérault conteste la dérogation aux espèces protégées depuis septembre 2020. Un nouveau recours en contentieux conteste la dérogation additionnelle qui a été accordée par le préfet en octobre 2021. Vous pouvez consulter le nouvel arrêté de 2021.
La liste des espèces vouées à l a destruction s'alourdit : 27 sont rajoutées aux 109 recensées, soit 136.
La liste complète des espèces protégées des deux dérogations et incluant nos observations est disponible sous forme d'un tableau synthétique des destructions à venir.
Au total 136 espèces protégées et 2 225 spécimens ou individus voués à la mort. Et ce sans compter, les espèces non protégées qui sont de l'ordre de 5000 espèces soit un nombre de l'ordre de 20 000 individus condamnés :

Combien d’espèces détruirons-nous encore chaque jour en France pour des projets inutiles ?
Voir notre rubrique Recours aux espèces protégées
Voir également nos films sur les espèces qui vivent sur le tracé du LIEN
Les mammifères avec la Loutre d'Europe

Les habitants du LIEN - Épisode 1 : Mammifères
Les habitants et la diversité des vivants sont menacés : couper en deux un écosystème pour implanter une route dont l'impact écologique est mal mesuré est un problème soulevé par le collectif, mais aussi par l'autorité environnementale et de nombreux groupes en lutte pour la transition écologique.
Le diagnostic environnemental émis fin septembre 2021 par la Mission Régionale d'Autorité environnementale (MRAe) est sévère. Il émet plus de quinze recommandations à l'intention du maître d'ouvrage et s'éloigne de l'avis de complaisance obtenu en 2014.
Vous pouvez apprécier par vous même les différences substantielles entre les deux avis en consultant el tableau comparatif entre l'avis de l'autorité environnementale de septembre 2021 et l'avis de juin 2014 Téléchargez le PDF
Nombreux avis émis lors de la consultation publique en 2022 confirment l'importance du rapport de la MRAe : voir l'analyse des premiers résultats de la consultation de mars 2022.
