Consultation Publique : vos arguments comptent !
Anatomie de la consultation du public du LIEN, 18 mai 2022
Notre actualité : en chiffres et en lettres, notre étude détaillée de la consultation publique en ligne
Analyse documentée (pdf 24 pages): Chiffres, thèmes, témoignages et contributions clés de la consultation. La préfecture est juge et partie. Vos arguments semblent superflus !
Consultation : malgré les embuches, la population se mobilise pour marquer son rejet du projet du LIEN 26 avril 2022
Mémoire du déroulé de la consultation publique : Franchissons les écueils, Nos Vidéos (février 2022)
Les Arguments
La consultation :malgré les embuches, la population se mobilise pour marquer son rejet du projet du LIEN
Le 2 mars 2022 s’est terminée la consultation publique organisée par le préfet de l’Hérault concernant le projet routier du LIEN. Il s’agissait de se prononcer sur l’avis que la Mission Régionale d’Autorité environnementale (Mrae) a émis sur l’étude d’impact du LIEN, et sur la réponse du Département. Le résultat de cette consultation doit éclairer l’audience prévue dans les prochaines semaines au conseil d’Etat, qui tranchera sur la poursuite, ou pas, de ce projet conçu il y a près de quarante ans.
Répondre à cette consultation relevait du parcours d’obstacles : question posée particulièrement ambigüe, défauts et biais dans les documents fournis, absence d’information large sur sa tenue. Les vices de procédure sur la forme et sur le fond de cette consultation sont multiples. Sans oublier une accélération visible des travaux au mépris du calendrier juridique, qui avait tout pour décourager : à quoi bon se prononcer si les dés sont jetés ?
Pourtant, les contributions citoyennes ont été nombreuses : 1660 observations ont été déposées dont plus de 60% contre le projet (1042 contre). Si l’on ne retient que les observations répondant à l’objet de la consultation (l’avis environnemental et la réponse du Département), on totalise alors 82% de contre, souvent très argumentés.
Ce que cette consultation confirme :
L’analyse des observations confirme que l’étude d’impact du LIEN doit être reprise car le trafic de transit et les effets cumulés du LIEN ont été ignorés, que ce soit sur l’estimation du trafic automobile et de poids-lourds, ou sur les risques majeurs d’urbanisation non maîtrisée. La réponse du Département reste incomplète.
L’objectif réel du projet du LIEN est différent de celui défendu par le Département, celui d’une simple « desserte locale ». Les participants à cette consultation, qu’ils soient opposants ou favorables au projet, y voient l’exact inverse : le LIEN est un contournement routier majeur entre deux autoroutes et il doit servir au développement de zones d’activités.
Michaël Delafosse, pour la Métropole de Montpellier, s’en fait l’écho, pointant que cette infrastructure « doit être achevée » pour « connecter les deux autoroutes de notre territoire » et que « des zones d’activité et de logistique importantes […] ont besoin de cette desserte pour fonctionner efficacement ».
Définitivement, le mythe de la petite route inter-villages s’effondre. Le bon vieux modèle d’étalement urbain et du « tout voiture » prime sur le respect de l’environnement. « L’ensemble des carences qui sont légion, témoignent aisément du fait que le projet est daté, à contre-courant et n’est plus sérieux du tout ». (Extrait du mémoire de Corinne Lepage)
Et après ?
Le résultat de cette consultation est dans les mains de la préfecture, qui doit en tirer une analyse pour la transmettre au Conseil d’Etat. Souhaitons que celle-ci soit faite avec honnêteté et transparence, qu’elle respecte le travail et l’engagement des participant-es. Souhaitons que la préfecture n’invente matière à valider ce projet de périphérique autoroutier. La liaison locale est une chimère utilisée par le Département pour sous-évaluer ou ignorer les impacts environnementaux du LIEN. L’utilité du LIEN est en question et la demande de régularisation aussi. Le projet doit être abandonné.
Plus d'informations
Nous tenons à disposition l’ensemble des contributions déposées (observations déposées et pièces attachées).
Certaines contributions d’individus sont très synthétiques et éclairantes.
Voir aussi les avis d’associations environnementales (FNE-LR ,LPO-Occitanie, SOS-LEZ-Environnement de Montferrier, Oikos Kai Bios, Shifters, etc..), sans oublier les avis de nombreuses mairies de la CGPSL et de Grabels.
Il est intéressant aussi de lire les avis des partis politiques (Insoumis, EELV) et de certains élus de la Métropole qui ne sont pas tous sur la ligne de leur président et qui ont pris le temps d’analyser les dossiers.
Téléchargez les observations en pdf :
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Michaël Delafosse, Président de la Montpellier Méditerranée Métropole
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Collectif Sos-Oulala : En Bref et En Détails sous format pdf.
Téléchargez notre première analyse des résultats de la consultation (pdf) (7 mars 2022)
Ecrivez à pour plus d'informations : sos_oulala@protonmail.com
Pour mémoire : le déroulé de la consultation publique
La préfecture a organisé une consultation publique imposée par le Conseil d'Etat. Cette consultation est une brèche dans les politiques de passage en force du Département. Le Conseil d'Etat n'a pas encore statué ! Il est encore possible d'annuler le projet du LIEN. Ecrivons nombreux pour être entendus lors de cette consultation publique en ligne du 30 janvier au 2 mars 2022 à 17h. Ne lâchons-pas et concentrons-nous pour y répondre. Vous êtes nombreux à dénoncer le projet du LIEN, ce méga-périphérique au Nord de Montpellier véritable aspirateur à camions et voitures se connectant aux autoroutes, front pionnier d'une urbanisation incontrôlée. La lutte contre la politique du fait accompli du Département n'est pas finie.
Il est très important de faire ressortir dans vos réponses que :
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L'avis émis en 2021 par l'autorité environnementale autonome est très diffèrent de celui émis en 2014 : dans son avis, la Mission Régionale d'Autorité environnementale (MRAe) pointe les insuffisances graves de l'étude d'impact du LIEN à la fois sur les objectifs, la méthode et ses résultats. En guise de réponse, le Département rétorque qu'il est conforme à ses obligations !
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La décision de lancer les travaux en octobre dernier s'est prise sans avoir intégré les recommandations de l'avis de l'autorité environnementale.
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Le public est consulté a posteriori et l'information transmise n'est pas intelligible !
Franchissons les écueils
Premier écueil : Une "cascade" de littérature grise sur le site de la préfecture censée résumer la situation pour le public...
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Réponse du Département rendue publique pour la première fois lundi 31 janvier lors de l'ouverture de cette consultation,
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Qui répond au mémoire de la Mission Régionale d'Autorité Environnementale (MRAe) de septembre 2021,
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Lequel avait lui-même pour tâche de répondre à l'avis environnemental de 2014,
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Ce dernier étant contesté par le Conseil d'Etat car cet avis était de complaisance puisque le préfet qui l'a signé était juge et partie....
Vous suivez ce dédale ubuesque ?
Alors pour égayer cette prose nous avons réalisé quelques vidéos :
Cette vidéo est réalisée par Ensemble 34 qui appelle à résister !
Puis s'en suivent trois autres vidéos rentrant dans les détails des enjeux :
A peine cinq minutes chacune. Cela vous permettra dans un premier temps de vous faire une idée des enjeux du LIEN.
Vidéos Non au LIEN et la Déroute des routes
Vidéos Non au LIEN et la Déroute des routes
La LOUTRE d'Europe habite la Mosson
La LOUTRE d'Europe habite la Mosson
Les bords de rivière de la Mosson au Nord de Montpellier sont encore bien vivantes. Non au LIEN
Deuxième écueil : les réponses toutes faites et le copié-collé sont éliminées. Pour ne pas être mis hors jeu, il faut s’en tenir au cadre posé par le préfet, et donc s’en tenir aux points qui portent sur l’avis de la MRAe et de la réponse du Département (il existe de nombreuses raisons de s’opposer au LIEN, mais là n'est pas la question posée).
Comment répondre ? Un paragraphe suffit.
La première phrase annonce la couleur :
- « Le dossier de la MRAe est très précis, et ça m’a alerté/inquiété/scandalisé/… que le Département l'ignore.... » ;
- "Dans sa réponse le Département s'acquitte des obligations réglementaires . Ce n’est pas parce qu’un projet est réglementaire qu’il est juste et légitime, ni qu’il œuvre pour le bien général" ;
- Le Département écrit qu'il ne "reprend pas l'étude d'impact" : incroyable/ Insultant/ Méprisant vis à vis de l'autorité environnementale autonome et vis à vis du public etc. ;
- " Le Département répond par la réglementation en donnant au public des informations non assimilables." ;
- "Je témoigne du déni de nos autorités territoriales : certaines voies du LIEN sont doublées preuves de l'augmentation du trafic etc."
Compléter ensuite par des exemples ou/et arguments. Nous avons listé des arguments et à vous de choisir celui qui vous correspond, car ce qui est important c'est de personnaliser vos réponses et d'argumenter en disant clairement que l'avis de la MRAe est fondé et détaillé. En-dehors des citations entre guillemets issues de rapports officiels, faites vos propres phrases, pour éviter un effet copié-collé : le commissaire enquêteur supprimera les doublons.
Voici les points essentiels sur lesquels insister (ils sont détaillés ensuite ):
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Liaison autoroutière au lieu d’une desserte locale
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Urbanisation des zones naturelles et agricoles du nord de Montpellier
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Absence d'alternatives au tout voiture
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Augmentation du trafic
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Informations portées au public biaisées
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Impact environnemental du LIEN
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Si vous voulez avoir une idée du texte de la MRAe, consultez:
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l'avis MRAe de vingt six pages (pdf). Contrairement aux documents du Département, l'avis de la MRAE est compréhensible et étayé !
Retrouvez nos commentaires sur cet avis d'octobre 2021 et un tableau synthétique vous permet de comparer l'avis 2021 à celui de 2014. Téléchargez le tableau comparatif des avis environnementaux sous format PDF
Et maintenant, allez dans le détail des arguments en vous aidant de la grille couleur :
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L’avis de la MRAe (en vert), avec une citation "en italique et entre guillemets". N'hésitez pas à les citer !
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La réponse du département (en gris)
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les arguments dans lesquels piocher (en Jaune) : Personnalisez-les.
N'oubliez-pas de reformuler. Un seul argument, c’est déjà bien !
Bonne pioche !
1/ LE LIEN SERA UNE LIAISON AUTOROUTIERE :
L’avis de la MRAe indique : « L’autorité demande d’expliquer en quoi il ne deviendrait pas principalement un ouvrage de transit inter-autoroutes »
« Elle note qu’au vu du dossier de DUP, il subsiste une ambiguïté sur l’objectif de la mise en œuvre du tronçon Saint-Gély-du-Fesc – Bel-Air au sens où le trafic de transit entre les deux autoroutes pourrait être facilité, ce qui viendrait en contradiction avec les objectifs d’en faire une liaison de desserte des communes du nord de l’agglomération. Il n’est ainsi pas précisé en quoi le fait de finaliser la construction du LIEN dans son intégralité tel qu’imaginé dans les années 1980 n’aurait pas pour objectif de faciliter le trafic de transit inter-autoroutes »
Le département répond que le LIEN n’est pas une liaison autoroutière, la liaison autoroutière sera le futur contournement ouest (le COM).
Nos arguments :
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Le LIEN se connecte à l’A750 et doit se connecter à l’A9 : 2 autoroutes majeures. Cette connexion figure dans tous les documents officiels. De fait le LIEN est une liaison autoroutière
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Le COM n’est qu’au stade de projet. Si le LIEN est mis en service, il le sera avant, donc il sera la liaison autoroutière
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Le LIEN est sur l’axe Italie-Hollande. A75 gratuite. Economie sur les péages.
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Les textes écrits officiels confirment cette fonction autoroutière du LIEN : la délibération du CG n°AD/151214/A/9 notifie : "La liaison intercantonale d'évitement nord (LIEN) est un programme d'aménagement réseau routier départemental entre les autoroutes A9 et A750" . Dans le document avis de l'autorité environnementale de la DREAL, au paragraphe Contexte et présentation du projet il est noté: "le LIEN est un projet de route d'une longueur de 32 km qui contourne par le nord, l'agglomération de Montpellier et qu'il est prévu de raccorder à l'est à l'autoroute A9 et à l'ouest à l'autoroute A750".
2/ LE LIEN VA ENTRAINER L’URBANISATION D’UNE ZONE NATURELLE ET AGRICOLE :
La MRAe pointe que le Département ne peut pas garantir ce que deviendra le foncier autour du LIEN. Il n’en n’est pas propriétaire, et les terrains relèvent de découpages administratifs différents (Métropole de Montpellier et Communauté de Communes du Pic Saint Loup). L’urbanisation n’est pas sa compétence.
Citation : « La MRAe considère que le dossier présente une grande incertitude sur les conséquences du projet sur l’extension de la périurbanisation, sans faire état d’actions ou de décisions concertées permettant d’éviter que ce projet devienne un facteur de développement urbain mal maîtrisé et induise une consommation d’espaces ayant des incidences environnementales. La MRAe recommande au maître d’ouvrage d’expliciter, en lien avec les collectivités compétentes, comment des engagements précis sont envisagés en matière de lutte contre l’étalement urbain induit par le projet du LIEN. »
Le département répond en disant que du coup, il ne serait pas responsable de l’urbanisation. Il se défausse sur les communes responsables des plans d'urbanisme et cite les tronçons antérieurs du LIEN comme exemple paysager réussi dépourvu de tout développement urbain.
Nos arguments :
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C’est la construction de l’infrastructure routière qui encourage l’urbanisation autour. Sans route, pas d’urbanisation.
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Beaucoup de terres agricoles sont laissées en friche dans l’attente d’une requalification en terre constructible grâce à l’ouverture du LIEN.
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Les ZAC attendent la création du dernier tronçon du LIEN, dont 85 ha a minima sont déjà prévus : ZAC de Bel Air Naussargues (50 Ha), du Mijoulan (20ha), de Verriès avec le studio du Pic et les hôtels à St Gély (15 ha)
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Ce qu’entraînerait le LIEN : mitage et artificialisation des sols par l’étalement urbain massif au nord Montpellier et donc destruction des milieux naturels et paysagers.
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Exemples où ça s’est déjà produit : Montarnaud, Gignac, Clermont l’Hérault au bord de l’A750.
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Contrairement à ce que répond le Département, les tronçons antérieurs du LIEN ont des conséquences sur l'urbanisation : au rond-point de Vendargues des Zae et des entrepôts ; au rond-point de Guzargues la carrière de Castries ; au rond-point de St Gély-du-Fesc les Zac des Verries et des Vautes.
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Le département ne répond pas à la MRAe, puisqu’il ne fait état d’aucun engagements, même de principe, avec les autres collectivités territoriales.
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C’est bien la qualité de l’étude d’impact qui est évaluée par la MRAe. La périurbanisation est un des impacts du LIEN, même si le département n’a pas compétence à en limiter les effets. L’étude d’impact doit prendre en compte les risques d’urbanisation au même titre que la qualité de l’air.
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Citation avis Conseil National de la Protection de la Nature 2021 : « La construction d’une route appelle de manière systématique une nouvelle vague d’urbanisation (noyaux économiques et urbains). Tous ces effets liés étroitement à la réalisation du projet LIEN mais aussi aux effets combinés par d’autres projets d’aménagement restent largement sous-estimés ».
3/ AUTOSOLISME : LES HABITANTS SERONT ENCORE PLUS PRIS AU PIEGE DU TOUT VOITURE FAUTE D’ALTERNATIVES
La MRAe « recommande au maître d’ouvrage, en lien avec les collectivités concernées, de renforcer les mesures en faveur des transports en commun et de démontrer qu’ils constituent une réelle alternative à la voiture particulière. »
Le département dit que le LIEN (donc une route) ne favorisera pas le recours à la voiture individuelle. Il dit aussi que les transports en communs ne relèvent pas de sa compétence.
Nos Arguments :
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Rien dans le projet n’est dédié au développement des transports en communs
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Le projet ne prévoit que 200 places de covoiturage à l’échangeur de St Gély et 23 à celui de Grabels !
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La seule piste cyclable proposée vise à raccorder une sortie d’échangeur à une piste déjà existante, mais rien n’est prévu ni pour aller vers Montpellier, ni pour relier les communes entre elles, ni pour aménager les départementales : les communes de Grabels et St Gély –du –Fesc seront coupées : piétons comme cyclistes devront emprunter l’échangeur pour aller se voir !
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Tous pris au piège du tout voiture : se retrouver nez à nez avec 160 camions/jour en provenance de la carrière de Combaillaux (départementale D127) tel est le proche avenir des riverains dont la vie ne sera pas « apaisée » comme le prétend le Département. Ceux qui prendront encore leurs vélos pour aller travailler seront soit téméraires soit inconscients !
4/ LE LIEN VA ENTRAINER UNE AUGMENTATION DU TRAFIC ET DES EMBOUTEILLAGES :
L’avis de la MRAE pointe que « les prévisions de trafic exposées ne sont pas suffisamment complètes et étayées »
En détails, ça donne :
a/ Oubli du comptage de poids lourds :
La MRAe « recommande de préciser la part des poids lourds » dans les données.
Le Département dit qu'il suffit à tout un chacun d'appliquer un pourcentage sur le trafic global pour en déduire la part des camions. Cette part équivaudrait à 6,5% du trafic.
Nos Arguments :
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Dans sa réponse, le Département fournit une règle générale (une règle de trois) sans prendre en compte les effets de la connexion autoroutière (A750 et A9) qui vont engendrer un trafic de camions supplémentaires.
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Ne sont donc pas comptés par exemple les poids lourds qui utiliseront la jonction entre les 2 autoroutes. N'oublions pas que le COM n'existe pas et que pour les camions l'autoroute gratuite A750 est une opportunité. Les camions en provenance d’Italie, Marseille, Nîmes cherchant à aller vers Millau, ou Clermont prendront le LIEN
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Ne sont pas comptés les camions de la carrière Lafarge de Combaillaux qui ouvrira seulement si le LIEN se fait. Ce sont 160 camions /j annoncés par Lafarge
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Ne sont pas comptés non plus les camions destinés à desservir les ZAC situés à chaque échangeur (3 échangeurs sur 8 kms !).
b/ Oubli des conséquences de l’urbanisation induite par le lien :
Notre Argument : plus d’urbanisation = plus de voitures (voir aussi plus haut le chapitre « Urbanisation »).
c/ Pas d’indication de l’effet de l’ouverture du LIEN sur les points de congestion (les bouchons) actuels (notamment la jonction A750 et Montpellier).
La MRAe « recommande de démontrer si la réalisation du nouveau tronçon ouest permettra d’apporter une solution aux différents points de congestion identifiés. »
Le Département n'y répond pas. Pour lui le LIEN doit faire baisser le trafic dans les sections congestionnées des couronnes de Montpellier existantes : le LIEN reporte les bouchons ailleurs !
Nos Arguments :
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Chaque nouvelle infrastructure routière se bouche comme cela a été constaté par l'OCDE et de nombreux chercheurs depuis plus de trente ans.
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Les nouvelles routes attirent les véhicules et les points de congestion se multiplient. Donc le LIEN va engendrer de nouveaux bouchons. (voir plus bas les définitions du trafic induit...)
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Faites le constat par vous-mêmes les exemples actuels sont légions ici et ailleurs :
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Exemples des bretelles autoroutières (A709, A750)
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Exemple du doublement des voies du tronçon du LIEN existant !
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Effet goulot de la 4 voie de St Gély-du-Fesc où se rejoignent la route de Ganges (RD986) et la portion du LIEN déjà opérationnelle aux heures de pointe.
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Bouchons à venir : Le Lien créerait un nouvel effet goulot avec l’échangeur de Grabels qui transforme Grabels en axe de pénétration pour Montpellier (accès à Euromédecine, à l’hôtel du Département, etc).
d/ Le trafic induit (définition cf. ci-dessous) :
La MRAe pointe qu’ « il n’est pas démontré que le projet de LIEN, et notamment la section ouest réduise la dépendance automobile et agisse sur les comportements, compte tenu du trafic induit qu’il pourra générer »
Et « recommande de préciser de quelle manière ont été calculés les gains de temps présentés et si le calcul du trafic induit (augmentation ou non et selon quel niveau de l’usage de la voiture individuelle compte tenu de l’opportunité pour certains habitants ou usagers de la mise en service du nouveau tronçon) est pris en compte dans les prévisions de trafic et selon quelles modalités. »
La réponse du département mentionne le trafic induit, mais il le considère comme un simple report de trafic d’un axe à un autre (les mêmes voitures changent de trajet, pas de trafic en plus généré par la nouvelle route).
Nos Arguments :
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Dans sa réponse, le Département ne fournit toujours pas d’explications sur les méthodes utilisées pour estimer les prévisions de trafic ; il se contente d’ajouter un comptage réalisé pendant une semaine semaine des véhicules circulant sur les infrastructures existantes !
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Rien qui ne tienne compte sérieusement du trafic induit par la création d’une nouvelle route ! C’est un phénomène majeur et largement documenté (on peut utiliser en citation les définitions ci-dessous).
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La portion du LIEN existante entre Prades-le-Lez et Saint-Gély-du-Fesc va déjà être doublée car saturée après 10 ans de mise en service.
Définitions réutilisables du trafic induit :
« Le trafic induit existe parce que les automobilistes profitent de l’effet d’aubaine qu’offre une nouvelle infrastructure, pour se déplacer plus souvent et plus loin, voir à plus long terme pour localiser leur emploi ou leur logement à une distance plus importante. » (Héran, Lecroart, 2021).
« Selon une étude récente de l’ADEME, la création de voies de circulation supplémentaires génère invariablement une augmentation du trafic et, en conséquence, des émissions associées. Autrement dit, nos comportements (fréquence et nombre de déplacements en voiture, véhicules kilomètres parcourus, etc.) ont tendance à s’adapter à l’offre d’infrastructure routière ainsi qu’à l’offre de stationnement (nombre et disponibilité habituelle des places et/ou tarif). » (ADEME, 2021)
5/ INFORMATION PORTEE AU PUBLIC BIAISEE
La MRAe pointe les manquements graves de l'étude d'impact : 'les prévisions du trafic ne sont pas suffisamment complètes et étayées pour permettre au public d'appréhender l'ensemble des impacts du projet (hypothèses de trafic insuffisamment définies, méthodologie non explicitée, données chiffrées manquantes ou non justifiées)."
Dans sa réponse, le département affirme que les analyses réalisées sont conformes aux méthodes de l'époque et qu'il n'y a rien à revoir.
Nos arguments :
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L'avis émis par la MRAe en septembre 2021 diffère substantiellement de celui émis en 2014 : il pointe de nombreuses lacunes qui n'étaient pas mentionnées auparavant.
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Avoir démarré les travaux du LIEN en octobre 2021 avant de lancer la consultation publique, c’est orienter les réponses : tout est déjà joué.
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Faire une consultation publique sous pression de tirs de mines, c'est de l'autoritarisme, pas de la démocratie.
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Avoir démarré les travaux alors que des procédures juridiques sont en cours revient à nier les actions en justice !
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On est dans un Etat de droit, pas dans la politique du fait accompli/passage en force. Si les travaux sont irréguliers/illégaux, ils doivent être arrêtés, ce qui a déjà été fait ailleurs.
6/ LA MRAe ALERTE SUR l’IMPACT DU LIEN
Citation MRAe : « il est extrêmement difficile pour le lecteur d’isoler et de comprendre les effets spécifiques actuels et futurs de l’infrastructure en projet notamment en termes d’urbanisme, de développement résidentiel et économique. La MRAe recommande de reprendre l’étude d’impact, dont l’évaluation socio-économique, en distinguant nettement les effets de l’infrastructure déjà réalisée de l’exposé, développé et clarifié, de ce
qu’apporterait le nouveau tronçon à réaliser par rapport à l’existant, en termes positifs et négatifs, notamment du point de vue de l’environnement »
Dans sa réponse, le département se contente de refuser de reprendre l’étude d’impact
Arguments :
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La remarque de la MRAe alerte sur un projet dont les conséquences générales ne sont ni mesurées ni maîtrisées.
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Le transport est l ‘activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre en France. La France a pris des engagements de réduction en 2008. Elle s’est engagée en 2008 a réduire de 14 % les émissions en 2020 par rapport à 1990 dans les secteurs du bâtiment des transports de l’agriculture et des déchets ( donc un sujet avant 2014).
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En 2014 la France avec l’UE s’est engagée à réduire en 2030 de 40 % ses émissions par rapport à 1990 Le rapport du haut conseil pour le climat de 2021 montre que la France est en retard pour respecter ses engagements à cause principalement du secteur des transports routiers dont les émissions ne baissent pas
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Le Département n’y croit pas et estime qu'émettre un avis sur la question climatique en 2021 est « anachronique » car en 2014 la question ne se posait pas! Ne faut-il pas plutôt s’appuyer sur l’avis de la MRAe qui prend au sérieux l’enjeu climatique, reconnu bien avant 2014 !
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L’avis de la MRAe n’est pas anachronique et ses recommandations sont substantiellement différentes de celles émises par l’autorité environnementale en 2014.
Les Observations du Collectif Sos-Oulala : En Bref et En Détails sous format pdf.
En espérant que la pioche vous a servi ; Répondez et Ecrivez nombreux :
Consultation publique en ligne jusqu’au 2 mars 2022 à 17h.
https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/EP21526/Deposer.awp
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