Députés, empêchez les projets polluants (Reporterre, 15 juin 22). 75 collectifs, dont le SOS Oulala ont rédigé cette tribune. Les engagements généraux tels que la réduction des GES, la lutte contre l'artificialisation des sols ou l'aménagement du territoire "pacifié" ou de proximité sont concrets : les routes, comme le LIEN ou le COM, contribuent à la bétonisation de Montpellier et alentours. Le département de l’Hérault mené par Kléber Mesquida (PS) entend dépenser près de 100 M€ pour éventrer 80 ha de garrigues et tracer un périphérique au nord de la ville, le LIEN, tandis qu’à l’ouest, le Président de la Métropole, Mickaël Delafosse (PS) promeut une nouvelle liaison autoroutière surdimensionnée, le COM, sur 6 km, au coût de 275 M€, avec jusqu’à 10 voies en parallèle, détruisant au passage 24 ha de terres agricoles et 6 ha de bois classés. De quoi étendre ainsi toujours plus une métropole hypertrophiée, à noyer sous les ZAC, le trafic de bagnoles et de camions. Nous demandons aux candidats d'arrêter ces grands projets routiers destructeurs.
L'étude "projet local, impact global" publiée en mai 2022 par le cabinet B&L Évolution analyse les projets routiers destructeurs. Les écarts entre les objectifs affichés et les réalités de terrains sont manifestes : la trajectoire du réchauffement climatique est supérieure à 2°C et les mesures de réduction et de propositions alternatives sont inexistantes. Les projets routiers, dont le LIEN, ne sont pas compatibles avec les objectifs de transition écologique.
Reporterre a réalisé une enquête publiée le 18 et 19 mai qui explicite les coûts de cette destruction, tant économique que sociale et environnementale.
Subventions et opérateurs privés avancent main dans la main sans oublier des tours de passe passe pour diminuer les coûts ! Les prévisions de trafic sont trompeuses et la pollution de l'air, la menace de la biodiversité, la destruction des sols, les émissions de GES sont avérées.
A Montpellier l'analyse réalisée par la Mission Régionale d'Autorité environnementale sur le LIEN aboutit aux mêmes conclusions : elle confirme les alertes émises depuis longtemps par les collectifs et associations opposés au projet :
Pas de prise en compte du nouveau trafic généré,
Absence de mesures pour développer les transports alternatifs au tout-voiture,
Réservoirs de biodiversité menacés de destruction
Risque accru d’étalement urbain et d’artificialisation des sols,
Voici la synthèse de la MRAe
POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’AVIS DE LA MRAE, vous pouvez le consulter dans son intégralité (fichier PDF)
Le Sos Oulala poursuit la mobilisation : les réseaux routiers, ce ne sont pas seulement des routes : ce sont des choix qui déterminent pour longtemps les modes de vie de tous les citoyens. Il faut stopper ces projets destructeurs .
Les hommes et femmes politiques ont leur responsabilité engagée : interpellons-les pour qu'ils se positionnent.
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