Une centaine d’habitants et de militants se sont rassemblés face au Département de l'Hérault pour imaginer ensemble des alternatives au périphérique Nord de Montpellier. Face au Conseil Départemental de l’Hérault, ils ont organisé une Contre Assemblée dans une ambiance familiale et détendue. De quoi semble-t-il, faire peur au Département, qui avait fermé pour « raison exceptionnelle » le parc public dans lequel cette assemblée devait se tenir.
Face à la surdité des élus, après une introduction musicale, une prise de parole (pdf)
a porté sur les méfaits du LIEN et de la métropolisation.« Le modèle de la métropole, c’est celui d’une ville dévorante qui n’a de cesse de s’étendre, de concentrer toutes les activités, tous les services, toutes les richesses, d’assécher tout ce qui vit autour », a pointé Anna, de SOS Oulala. Romain, de l’UCL Montpellier, a rappelé que « les 100 millions d’euros du LIEN, c’est aussi l’argent qui ne va pas au RSA, l’argent qui ne va pas à l’aide sociale à l’enfance ».
Puis, les participants se sont répartis en ateliers pour inventer un autre futur :
De nombreuses propositions ont émergé. Quelques exemples :
- Transport : Densifier les fréquences des transports en commun et redéployer les réseaux pour qu’ils ne convergent pas que vers le centre mais relient les périphéries entre elles. Mutualiser les voitures, les vélos et développer des ateliers de réparation...
- Villages vivants : Réduire les besoins de déplacements en revitalisant les villages et en subvenant localement aux besoins fondamentaux des habitants (commerces, services publics, agriculture et lieux de sociabilité). Revaloriser les communs en facilitant l’accès au foncier : terres et locaux doivent être mises à disposition par les collectivités...
- Agriculture périurbaine : Préempter les terres non utilisées pour les installations agricoles et l’autonomie alimentaire ; Développer des circuits courts pour les cantines et les aides alimentaires...
- Biodiversité : Mettre à disposition les terres acquises par le Département pour le LIEN pour générer des activités agricoles et naturalistes ; créer des parcours d’observation écologique et philosophique sur le tracé défriché par les travaux du LIEN ; créer une zone de randonnées en toute sécurité accessible toute l’année et libre de chasse...
L’ensemble des propositions fait l’objet d’un courrier envoyé à tous les candidats aux élections départementales, présenté prochainement à l’occasion d’une conférence de presse organisée à l’appel du collectif SOS Oulala, des groupes locaux d’Extinction Rébellion, de Greenpeace, d’ANV-Cop21 et de l’Union Communiste Libertaire.
Les participants ont rendez-vous début juin pour poursuivre leur réflexion et suivez nous sur les réseaux ou dans la presse
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