Les Résultats de la Consultation Publique sont clairs : le projet du LIEN est bourré de carences. L’utilité publique du LIEN comme la demande de régularisation sont en question. Ce n'est pas une histoire de tracés : c'est le projet de route, son bienfondé et son impact écologique qui est en question.
La Carmagnole, le 26 avril : retour sur le LIEN et retour sur Terres
La biodiversité, les espèces protégées sont malmenées par l’artificialisation des sols induite par la route et l’urbanisation induite. La question du trafic induit est partagée par beaucoup qui rejoignent la conclusion de la Ligue de protection des Oiseaux :
« ces éléments sont de nature à requestionner l’utilité publique (...) du projet du LIEN (...) et l’avis de la MRAe diffère de manière substantielle de l’avis initial. »
L’utilité du LIEN est en question et la demande de régularisation aussi. La différence entre les résultats factuels de la consultation publique et la présentation fantaisiste qu’en fait Kleber Mesquida, le président du département est consternante. Il se félicite des résultats de la consultation publique, mais il oublie de dire qu'il parle de la consultation de 2014 et non de celle qui vient de se terminer en mars 2022 ! Avec ce tour de passe passe, le président du département ignore délibérément les observations fort critiques des contributeurs, fait comme si rien n'avait changé entre temps , il persiste dans le déni climatique !
La Gazette, n°1765, 14 avril 2022.
L’analyse des observations confirme que l’étude d’impact du LIEN doit être reprise car le trafic de transit et les effets cumulés du LIEN ont été ignorés, que ce soit sur l’estimation du trafic automobile et de poids-lourds, ou sur les risques majeurs d’urbanisation non maîtrisée. La réponse du Département reste incomplète.
L’objectif réel du projet du LIEN est différent de celui défendu par le Département, celui d’une simple « desserte locale ». Les participants à cette consultation, qu’ils soient opposants ou favorables au projet, y voient l’exact inverse : le LIEN est un contournement routier majeur entre deux autoroutes et il doit servir au développement de zones d’activités. Michaël Delafosse, pour la Métropole de Montpellier, s’en fait l’écho, pointant que cette infrastructure « doit être achevée » pour « connecter les deux autoroutes de notre territoire » et que « des zones d’activité et de logistique importantes […] ont besoin de cette desserte pour fonctionner efficacement ».
Définitivement, le mythe de la petite route inter-villages s’effondre. Le bon vieux modèle d’étalement urbain et du « tout voiture » prime sur le respect de l’environnement. « L’ensemble des carences qui sont légion, témoignent aisément du fait que le projet est daté, à contre-courant et n’est plus sérieux du tout ». (Extrait de l'observation de Corinne Lepage déposée dans le registre de la consultation publique, mars 2022
Cette action s'inscrit dans la dynamique de la journée de mobilisation RETOUR SUR TERRES : Macron est réélu, les luttes rentrent en résistance, titre l'article de Reporterre
Partout en France des militants écologistes veulent « résister » aux projets « injustes et polluants » rappelle le Monde dans son article où le LIEN est bien présent:
Extrait de l'article du Monde du 26 avril "Partout en France des militants..."
Evènement Facebook National :https://www.facebook.com/events/368449235154584
APPEL : Alors que chaque jour le ravage écologique s'accélère, que les réformes antisociales se multiplient, que le gouvernement s'enfonce dans l'autoritarisme et que la répression s'intensifie, influencer les présidentielles semble crucial pour les mouvements sociaux. Mais quel que soit le résultat des élections, la société juste et écologique à laquelle nous aspirons n'adviendra qu'en instaurant un rapport de force suffisant, comme l'ont montré les grandes victoires des mouvements sociaux, des suffragettes à la lutte pour les droits civiques, de Plogoff à Notre-Dame-des-Landes. Face à la crise sanitaire, à la multiplication constante des projets polluants et imposés, au déni de démocratie croissant, depuis déjà cinq ans, des marches, des occupations de rues, de ronds points, et des journées d'actions ont lieu partout en France pour enrayer la machine œuvrant à l'intoxication du monde. Dans les mois qui viennent cette machine et son fonctionnement dévastateur seront l'objet d'une apologie quotidienne, véhiculée par les candidats à l'élection présidentielle. Nous ne pouvons pas laisser ces discours se propager sans réagir. Au lendemain de ces élections, le mardi 26 avril, nous reprendrons le pouvoir localement, nous réinvestirons nos lieux de vie, nous nous opposerons à chaque projet destructeur du vivant, de notre santé, de nos terres. Et peu importe les promesses de la personne élue : tant qu'elles ne se traduisent pas en actes, nous occuperons le terrain. Le 26 avril prochain nous inverserons le rapport de force, et nous nous lèverons ensemble pour reprendre nos terres et notre avenir à ceux qui les détruisent. Depuis des années, plus de 400 collectifs luttent partout sur le territoire: contre des usines toxiques qui empoisonnent riveraines, riverains, travailleurs et travailleuses, contre des fermes-usines qui exploitent le vivant, contre la bétonisation des terres qui devraient nous nourrir, contre l'expansion de multinationales écocidaires comme Amazon. Nos luttes sont locales mais à cette échelle nous nous battons contre des politiques publiques nationales et des multinationales, et nous pouvons remporter des victoires. Rien que l'an dernier, nous étions 3 000 autour des Bassines agricoles contre l'accaparement de l'eau, nous avons fait tomber plusieurs entrepôts Amazon, le terminal 4 de Roissy, plusieurs surf parks et autres projets polluants et imposés. Nous ne nous arrêterons pas. Face à des élections dans lesquelles nous ne plaçons que peu ou pas d'espoir, le 26 avril, dans toute la France, nous occuperons le terrain, à travers nos rassemblements, occupations, actions de désobéissance civile et de désarmement. Nous soutiendrons des dynamiques de résistances locales face à un système économique et démocratique dont nous ne voulons plus. Intensifions la pression sur les secteurs qui semblent le plus évidemment empoisonnants et dispensables : cimenteries, usines de pesticides ou d’armement militaire et policier, industrie aéronautique ou publicitaire, construction de plates-formes commerciales, unités d’élevage industriel, infrastructures de l’industrie nucléaire... Ce rapport de force et les solutions pour l’emploi doivent se construire avec les salarié.es concerné.es. Victoire après victoire nous gagnons du terrain. Car peu importe qui se dira président ou présidente de tous les Français, peu importe les promesses qui auront été égrainées durant des mois, nous ne lâcherons rien, pas une extension, pas une usine toxique, pas une terre volée.
📜 Le texte de l'appel National : https://blogs.mediapart.fr/.../retour-sur-terres-appel...
La liste complète et les collectifs à rejoindre sur : https://resistanceslocales.org/
https://www.facebook.com/sosoulala34/videos/933309310698719 Evénement Facebook Sos Oulala : https://fb.me/e/27O6ITQW8
Evènement Facebook National :https://www.facebook.com/events/368449235154584
Le Sos Oulala poursuit la mobilisation : les réseaux routiers, ce ne sont pas seulement des routes : ce sont des choix d’aménagement du territoire qui déterminent pour longtemps les modes de vie de tous les citoyens.
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